mardi 28 décembre 2010

La promenade du fillot

Mon fils a visité la ferme ces derniers jours et en a rapporté quelques photos.

Blé : les lignes de semis sont visibles

L'Inam dans son lit


Les génisses du voisin
 Il a rencontré des animaux domestiques et sauvages comme le rouge-gorge ci-après.

Res nullius


mercredi 15 décembre 2010

Bois d'élaguage

L'hiver dernier le précédent propriétaire a fait élaguer des arbres en bord de route. Il a ensuite poussé toutes les branches contre le talus ou dans le fossé. Je suis allé récupérer les bûches avec une scie à main et un chevalet. Puis j'ai pris ma remorque pour ramener les bûches à la maison. J'ai dû inspirer la pitié car on m'a proposé du bois de chauffage après m'avoir demandé si je n'avais rien d'autre comme bois.

En fait, je fais comme Geispe (http://monotarcie.blogspot.com/2010/11/encore-du-bois.html), je récupère du bois plutôt que le laisser pourrir.

En sciant à la main on perçoit mieux son environnement, on entend les chasseurs qui appellent leurs chiens, les oiseaux, le vent dans les branches. C'est certes un peu moins rapide que la tronçonneuse, mais plus agréable et aussi moins dangeureux. En effet, couper du bois enchevêtré à la tronçonneuse n'est pas sans risque.

vendredi 10 décembre 2010

Le blé germe

J'avais fait semer du blé le 16 novembre. Il a eu de la pluie, de la neige, du froid et maintenant il sort de terre. Ces petites pousses vertes qui dépassent de 1 cm c'est du blé. J'ai eu du mal à les voir, les lignes du semis ne sont pas encore visibles et le champ garde sa couleur terreuse. Dans quelques jours, il sera vert.
Le blé germe

jeudi 9 décembre 2010

Neige des 28 et 29 Novembre

Dimanche 28/11  matin

Une personne au moins m'a réclamé des photos du domaine sous la neige. Comme les photos étaient faites de toute façon, je les poste avec un peu de retard.

Au réveil le dimanche, il neigeait à gros flocons. Puis quand je suis sorti, la route ressemblait à une route de montagne.


Sur la neige, les vaches blanches ont tout de suite l'air sales.













Est-ce le Pays du roi Morvan ou un plateau du Jura ?





Le maïs aussi était sous la neige.

J'ai dérangé plusieurs papillons de la même espèce en allant chercher du bois de chauffage. Espérons qu'ils survivent malgré la perturbation.

Fermé

Ouvert

Lundi 29/11 au matin 


Conférence à trois

Givre sur un poteau

Lever de soleil au dessus de la conserverie (non, ce ne sont pas les forges de Sauron!)

Paysage matinal


dimanche 28 novembre 2010

Souplesse

Les chats font preuve d'une étonnante souplesse lorsqu'il s'agit de faire leur toilette. Ces deux là font des arabesques en se frottant l'un à l'autre.

Ce qui m'a plus étonné c'est le taureau qui se lèche la cuisse. Il peut se le permettre car il est encore jeune, on verra s'il en est encore capable dans quelques années. Sur cette photo datant du 15 novembre, il a encore la cuisse toute crottée. Il est presque propre maintenant, ce sera bien visible sur un des prochains messages.

La colline des solitudes

Pour tenter d'expliquer un peu plus la fascination pour le titre que j'ai donné à mon blog je vous propose un blog qui analyse rapidement le roman de Per Jakez Hélias  :


et aussi ce mémoire universitaire qui va beaucoup plus loin dans les détails :

Si cela peut vous donner envie de lire Hélias...

Brume et cheminée dans la vallée.

lundi 22 novembre 2010

Mélange céréalier

Ce soir j'ai préparé un mélange à semer mercredi.  En poids, il contient 2/3 de triticale, 1/6 de pois fourrager, 1/6 d'avoine nue.

Point de départ, les graines achetées séparement et livrées en sac. Ici, un sac de pois et un de triticale.
Je prépare le mélange à la bétonnière. Un sac de triticale, 1/4 de sac de pois et 1/4 de sac d'avoine. Je laisse mélanger un certain temps (comme pour du mortier) puis je récupère dans une brouette. Il s'agit ici de la brouette faite par mon père il y a bien longtemps, qui aurait pu imaginer qu'après la terre, le sable, les parpaings et le béton elle transporterait des grains. A noter que la caisse de la brouette est en tôle d'acier de 3-4 mm d'épaisseur, rien à voir avec les brouettes légères que l'on peut trouver dans le commerce actuellement.



Ce mélange qui paraît assez homogène sera semé à la densité de 150 kg par ha.
L'association de 3 espèces permet (à ce que l'on peut lire ici et là) de limiter les maladies et d'occuper au mieux le terrain.
Le triticale et l'avoine doivent servir de tuteurs au pois qui ne se coucherait pas.
A la récolte, dans huit mois, on obtiendra un mélange tout prêt pour fournir un aliment riche en protéines et en énergie aux animaux.

A la fin de l'opération de mélange, je me retrouve avec 13 sacs et 2 seaux de mélange prêt à l'emploi.

Pourvu qu'il ne pleuve pas avant mercredi soir.
Je publierai d'autres reportages au fur et à mesure de l'avancement de la culture.

vendredi 19 novembre 2010

Peak Oil

Depuis des années les membres de l'ASPO (Association for the Study of Peak Oil http://aspofrance.org/) annoncent qu'il va se produire, puis ils ont dit qu'il s'est produit en 2005. Aujourd'hui, Matthieu Auzanneau (http://petrole.blog.lemonde.fr/), journaliste au monde, qui suit ce dossier de très près commente la dernière publication de l'agence internationale de l'énergie (AIE).
Cette dernière annonce que le pic de production de pétrole conventionnel s'est produit en 2006, mais que tout va bien.

Je ne suis pas d'accord, des années difficiles s'annoncent, avec crise énergétique, économique et bien sûr la crise climatique qui ne va pas disparaître sous prétexte que nous avons moins de pétrole. Elle risque même de s'aggraver car les pays qui ont du charbon vont le consommer.

Une des raisons de ma démarche agricole est l'arrivée imminente du pic de production de pétrole. Comme Rodo (http://operationwalden.blogspot.com/) je me suis mis au vert, mais en plus grand que lui.

Semis du mardi 16 novembre

J'ai un peu de retard de mise à jour.

Mardi, journée travail du lever au coucher du soleil et même au delà. Je n'ai pas eu le temps de prendre de photos du chantier de semis. J'ai fait semer 2,5 hectares de blé par un entrepreneur. Il est venu avec un gros tracteur de 130 chevaux et deux outils derrière (rota labour pour affiner le sol et semoir). Sur son semoir on peut mesurer précisément la quantité de grains semés à l'hectare.
Pour ma part, j'ai préparé et traité mes semences contre la carie du blé (maladie cryptogamique qui rend la récolte non consommable), donné les consignes pour semer chaque variété à sa place. J'ai aussi aidé Raymond à préparer la charrue. Mais il a voulu faire les labours tout seul, 2 ha dans la journée et 0,8 ha hier.
Le premier plan de la photo montre un des champs semés. A l'arrière plan, la conserverie produit un panache de vapeur et de la brume s'élève des vallées.

Mercredi, je suis allé acheter un tracteur. John Deere 6010 SE pour les connaisseurs, personnellement je me moque un peu de la marque et du modèle, je lui demande seulement de faire ce pour quoi il est prévu : fournir de la puissance en traction, lever des charges avec la fourche, prendre de la terre ou autre avec la benne, animer des outils avec la prise de force ou le circuit hydraulique.

dimanche 14 novembre 2010

Repos au soleil

Au milieu de l'après midi, les vaches ruminent au soleil. Un petit point noir dans le ciel au dessus de la mangeoire. Qu'est-ce ? Un petit rapace qui fait du surplace. Je l'avais vu et j'ai donc essayé de le photographier. C'est probablement un faucon. Lequel ? Un instant plus tard, il était au sol sur sa proie.


Après la pluie le beau temps

Ce matin au bord de l'Inam qui a un peu débordé dans la nuit, un héron cherchait sa pitance dans un bras secondaire. L'eau a été plus haute dans la nuit. Elle a couché l'herbe et laissé quelques dépôts de brindilles sur une touffe de rumex que l'on voit au milieu de la photo ci-dessous. L'Inam monte et redescend très vite ; en fait elle a réagit aux pluies de samedi et dimanche.


N'est ce pas paisible. Ce petit troupeau broutant une herbe verte devant une haie aux couleurs automnales. 
En voici une qui est bien pleine. C'est pour quand ? Les paris sont ouverts. Réponse prochainement.






samedi 13 novembre 2010

Il pleut



Aujourd'hui météofrance a annoncé de fortes précipitations et a même placé le Morbihan en vigilance orange pour cela.

L'Inam est la rivière qui jouxte ma propriété; elle monte depuis plusieurs heures comme le montre le graphique ci-dessus.

En me promenant j'ai constaté que la rivière charrie une eau trouble alors que de petits affluents charrient une eau relativement claire. Ces petits affluents coulent depuis des prés et des bois et n'ont donc pas l'occasion d'entraîner des particules de sol.
Le sol est aussi plus ou moins perméable selon son usage. Un chemin parcouru régulièrement par les tracteurs est étanche et de l'eau s"écoule en surface. Pour éviter que cette eau n'érode un champ situé en contrebas je l'ai dévié vers un chemin creux qui n'est plus utilisé depuis des années. Toute l'eau s'infiltre dans le sol du chemin creux en quelques mètres. Ce chemin est donc assez perméable. Si le sol des champs était aussi perméable, il y aurait moins de ruissellement en surface et moins d'érosion.

Introduction


Pierre Jakez Hélias est un écrivain breton que l'on pourrait qualifier de régionaliste. Parmi son oeuvre figure un roman "La colline des solitudes" que j'ai relu pendant l'hiver 2009-2010. Je me suis vu partiellement dans la peau du héros, qui abandonne une carrière de chirurgien mondialement connu pour faire renaître la forge et le village de ses ancêtres. Ce village adossé à une colline ne compte plus que quelques habitants vieillissants qui s'évitent. Et pourtant, ils sont détenteurs de l'histoire du village. La présence du médecin provoque un renouveau de la vie du village, avec des veillées (contes très intéressants) qui attirent des jeunes du village voisin. Le village renaît ...

Cette lecture m'a conforté dans mon choix de vie : le retour au pays de la moitié de mes ancêtres et aussi un changement de métier beaucoup plus radical. De chercheur, je suis passé depuis 12 jours à paysan en Bretagne.

Ainsi ce blog est un clin d'oeil au roman, et aussi à toute l'oeuvre de Pierre Jakez Hélias.

Mon objectif est de vivre des "fruits de la terre" et de mon travail, pas de réhabiliter un hameau ou de recréer une solidarité qui n'a pas besoin de moi pour exister.